Claude Pujade -Renaud est une écrivaine française, née en 1932 à Bizerte en Tunisie.
Elle a utilisé ses connaissances et expériences de l´étape de sa vie où elle avait étudié la danse contemporaine à Paris, Londres et New York dans deux de ses romans: La Danse océane et Martha ou le mensonge du mouvement. Avant de devenir écrivaine, Claude Pujade-Renaud avait été danseuse, choréographe et enseignante. Elle a contribué à la diffusion de la danse moderne américaine en France et a également longtemps enseigné l'expression corporelle au département des Sciences de l'éducation à l'Université de Vincennes à Paris.
Dans les années 1970, à l’âge de quarante ans, elle a commencé à écrire des nouvelles et des romans. Pujade-Renaud est aussi auteure d‘œuvres scientifiques concernant la pédagogie et l´expression corporelle (Le Corps de l'élève dans la classe, Le Corps de l'enseignant dans la classe) publiées en 1983, mais elle avait publié sa première œuvre, le roman La Ventriloque en 1978. Puis, en 1985 elle a créé la revue Nouvelles Nouvelles avec son compagnon, l‘écrivain Daniel Zimmermann.
Ses thèmes de prédilection, qui se retrouvent ensuite dans ses écrits, sont le corps, la danse, le pouvoir, l’avortement, la famille, la vieillesse, les femmes, ou encore la question des rapports entre les sexes. Elle refuse activement les stéréotypes sexués, qu'elle voit comme emprisonnants, par le biais de son travail sur le corps et l'expression dans les années 70. Son doctorat en sciences de l’éducation s'intéresse à la communication non-verbale entre maître et élève, manifestée entre autres par la dissymétrie sexuelle et la nature des relations d'autorité. Sa verve féministe s'exprime par la suite sous sa plume dans sa carrière d'écrivaine, durant laquelle elle refuse d'être cantonnée à des cases d' "écriture féminine" et aborde frontalement des sujets tels que l’illusion d’une "essence du corps féminin" ou en relatant les expériences vécues et diverses de femmes à travers les âges.
Sa philosophie ne saurait être comprise sans considérer cette fragilité de sa place, qui se manifeste dans sa vie émotionelle et professionnelle. Alors que la seconde révèle de la gêne à se placer socialement, la première figure un embarras à se situer à l’égard des normes sexuées. Sa destinée amoureuse est ainsi marquée, après une première relation débouchant sur une IVG, par quinze ans d’homosexualité. Entre 1954 et la fin des années 60, elle partage successivement sa vie avec deux femmes. C’est sans doute, in fine, en raison de la précarité de son identité sociale qu’elle est particulièrement prédisposée à la réflexion des corps.
Ses livres recueillent nombre de prix comme par exemple le Goncourt des lycéens pour Belle-mère en 1994, le prix de l'écrit intime pour Le sas de l'absence en 1998 ou le Grand prix Poncetton de la Société des gens de lettres pour l'ensemble de son oeuvre.
Komentarze